lunedì 22 agosto 2011

Marco Olmo: une interview en francais


from Santésportmag
MARCO OLMO, « BATTRE DES JEUNES DE 25 ANS, CA ME STIMULE »
18 avril 2011
Dans le monde de la course à pied, son nom force le respect. A 62 ans, Marco Olmo pourrait profiter paisiblement d’une retraite bien méritée après une carrière d’ouvrier. Mais en fait, l’Italien préfère courir. Encore et toujours. Aujourd’hui, il est une légende vivante du monde du trail. Fin janvier, il a terminé 2e de l’Oman Raid Desert.
Par Raphaël Godet

Marco Olmo, vous êtes un personnage à part dans le monde de la course à pied. Pourquoi ?
A cause de mon parcours sûrement. J’ai commencé à courir assez tard, vers 40 ans. Avant, j’ai été fermier, routier, puis ouvrier. Je conduisais des engins dans une carrière de ciment. Vous voyez, je n’ai pas le profil type du coureur (rires)…
Et pourtant, à 62 ans, vous tenez toujours tête aux jeunes coureurs…
Vous savez, battre des jeunes de 25 ans, ça me stimule. Quand tu cours, tu dois tout donner pour gagner. Les jeunes ne sont pas là pour te laisser passer la ligne en premier. Malgré mon âge, j’aime toujours ce goût de la compétition, et les émotions qui vont avec. Vous venez de terminer 2e de l’Oman Raid Desert (1). Vous avez couru sous une chaleur étouffante (plus de 30° C). Qu’est ce qui vous permet de tenir ?
Ma morphologie d’abord. Je suis un coureur long et sec (1, 81 m pour 65 kg, NDLR). Mon hygiène de vie ensuite. Je fais très attention à ce que je mange. Je suis végétalien depuis plus de 30 ans. Je ne mange pas de viande, pas de poisson. Je ne sais pas si cela a un effet sur mon organisme, mais je me sens mieux. C’est comme une philosophie. Et puis je ne bois jamais d’alcool. Je dors beaucoup aussi. A 62 ans, tu as besoin de plus de repos, c’est comme ça.
A 62 ans, vous sentez-vous plus fragile physiquement ?
Disons que je dois faire plus attention. Je me fie à ma petite musique interne, j’écoute ma respiration et je m’adapte. Je ne m’affole jamais. Quand je sens que je fatigue un peu, je me courbe en avant, et je croise mes mains dans le dos. Cela me permet d’oublier la douleur.
Certains disent que vous êtes un surhomme…
Pas de tout (rires). Ou alors un surhomme qui adore les boulettes de pommes de terre, les champignons panés et les pâtes…
A quoi ressemblent vos journées ?
Le matin, je me lève à 6 heures. Footing pendant 1 ou 2 heures. Petite sieste. Randonnée l’après-midi. Et le soir, je suis au lit à 21 heures.
Dans un documentaire qui vous est consacré (2), vous dites : « dans la vie, je suis vaincu, je suis né pauvre et je suis encore pauvre. Je cours pour me refaire. Je cours par vengeance ». Pourquoi ?
C’est assez simple. Dans la vie, certains sont nés avec une tête bien faite. Moi, je suis né avec des pieds bien faits. C’est mon arme à moi pour me battre. C’est ma revanche. C’est en courant que je suis le meilleur. J’ai l’impression de courir pour tous ceux qui n’ont pas les moyens de le faire. Et puis, la course à pied me fait voyager.
C’est-à-dire ?
En courant, j’ai visité tous les plus beaux coins du monde : Namibie, Jordanie, Égypte, Lybie, Maroc, États-Unis, France, Mauritanie, Oman, Autriche, Ile de la Réunion…
Justement, quel est votre plus beau souvenir ?
Ah, l’Ultra Trail du Mont-Blanc (UTMB) et son arrivée à Chamonix devant 40.000 personnes qui sont là pour t’acclamer. Dans ces moments-là, tu oublies toutes tes galères.
Au fait, qu’est ce qui pourrait vous faire arrêter de courir ?
Une blessure. Et rien d’autre… (rires).

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