Dal sito http://www.guillaume-charbonneau-marathondessables.com
Cela fait très longtemps que je voulais "raconter" Marco Olmo. J'ai croisé sa route au Marathon des Sables 2009. Je le reverrai dans 15 jours.
Inconnu du monde sportif Marco Olmo est pourtant une légende vivante de la course à pieds extrême et une humilité déconctante dans notre monde moderne.
Lui qui fut fermier, routier, puis ouvrier et conducteur d'engin, il a débuté tard dans son sport. Il dit à qui veut bien l'entendre que "dans la vie je suis vaincu, je suis né pauvre et je suis encore pauvre. Je cours pour me refaire. Je cours par vengeance".
Rompu à l’endurance par les grandes sorties en ski de fond ou en ski-alpinisme, Olmo commence à enchaîner les courses sur route. « Dans les années 70, les courses en montagne n’existaient pas encore » , rappelle-t-il. Mais le macadam ne lui a jamais beaucoup plu ni réussi. Sa résistance, physique et mentale, il la forge jour après jour, sur les sentiers qui entourent son village.
A 58 ans, il est devenu Champion du monde d’Ultra Trail en remportant l’Ultra Trail du Mont Blanc, la course d’endurance la plus importante et la plus difficile d'Europe, 167 km traversant 3 pays, plus de 21 heures de course continue autour du massif le plus haut en Europe. L'année suivante, c'est le jeune prodige, killian Jornet qui l'emporta sur la même course à l'âge de... 21 ans.
« Quand il ne court pas, soit dix jours par an environ lorsque le temps est trop mauvais, il est nerveux », observe Renata. Sa rigueur s’applique aussi à son alimentation. Depuis plus de vingt ans, Olmo est strictement végétalien. « Un choix », assume-t-il, « qui n’a rien à avoir avec la course mais correspond à une philosophie de vie. » Son alimentation à base de pain, pâtes, polenta, châtaignes, fromage et huile d’olive… « a changé sa vie, l’a rendu beaucoup plus optimiste », confie sa femme, qui l’accompagne sur les trails et l’attend à tous les ravitaillements sur l’UTMB. « Parfois, on ne se parle même pas, un regard suffit, il ne doit pas dépenser son énergie ou se déconcentrer. »
« A 60 ans, je n’ai plus rien à prouver, assure-t-il, je ne me sens plus l’obligation de gagner. » L’an dernier, avant le départ de la course, trois jeunes stars américaines du trail avaient fanfaronné, sûrs de ne faire qu’une bouchée de l’UTMB. Marco Olmo s’était lui contenté d’évoquer avec sobriété son plaisir d’arpenter les paysages fabuleux du massif du Mont-Blanc. Et puis il avait pris le départ, lentement, avec sa foulée rasante, économe. 21 heures 30 minutes plus tard, le visage à peine marqué, après avoir remonté tous ses concurrents, il était arrivé en tête à Chamonix. Deux des Américains avaient abandonné la course. La tactique d’Olmo paraît simple : partir doucement, courir toujours à la même allure et ne pas se soucier des autres.
Olmo ne court pas vite. 10 kilomètres par heure en moyenne, ce qui, sur un marathon, le classerait parmi les coureurs moyens. Mais tenir cette moyenne pendant des heures, sans jamais ralentir, c’est extraordinaire. Quand Olmo fatigue, il se courbe un peu en avant, croise ses mains dans le dos, ses yeux bleus ne quittent plus le sentier, mais il ne ralentit pas. « Il s’arrête très peu, c’est un vrai métronome.
Même s’il adore courir dans le sable - il a remporté trois fois le Marathon des Sables, quatre fois le Marathon de Libye, quatre fois les Désert Cup… l’UTMB reste la course préférée d’Olmo et celle à laquelle il doit sa notoriété. Très longue - quatre marathons en une étape -, harassante avec un dénivelé égal à deux fois l’ascension de l’Everest à partir du camp de base, elle convient bien à ce coureur long et sec - 1,81 m, 65 kilos -, doté d’un cœur qui bat à seulement 34 pulsations par minute. « A mon âge, plus la course dure, mieux c’est » , explique-t-il
Malgré un palmarès impressionnant, Marco Olmo n’est toutefois soutenu que par quelques sponsors qui lui versent au total… 5 000 euros par an. Le trail n’est pas un sport roi, même si en janvier, lors de l’ouverture des inscriptions pour l’UTMB, les organisateurs ont noté un raz de marée : 5 000 candidatures de plus de 40 nationalités en moins de dix minutes.
« Ils commencent seulement à se dire qu’un homme de 60 ans qui va bien, ça peut être intéressant ! » déplore Olmo et regrettant de ne pas avoir assez d’argent pour s’inscrire sur des trails lointains. Avec son éternel collant rose, ses chaussures de course en fin de vie, ses tee-shirts qu’il échancre lui-même, le coureur italien n’apparaît probablement pas aux annonceurs comme la « vitrine » idéale.
Voici le teasing du documentaire sur Marco en vente sur:
http://www.unpassodopolaltro.it/
domenica 21 marzo 2010
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